Contexte
Les jeunes d’aujourd’hui ne s’identifient pas aux programmes télé qui passent sur les différentes chaines.
En effet, la plupart des espaces médiatiques parlaient peu à notre génération. Les programmes diffusés sont incapables de faire sentir un rapport du monde qui résonne en nous, jeunes tunisiens. Ils ne nous touchent pas, pourtant on vit une époque assez particulière, notre présent est incertain parsemé de crises politiques, financières et humanitaires ; notre future est compromis par le réchauffement climatique et la pénurie d’eau.
Certes, nous vivons depuis la révolution du 14 janvier dans une atmosphère de liberté d’expression qui a permis une augmentation nette des programmes et des talk-shows mais ceci a engendré la naissance d’un langage vidé de son sens, trop consommé pour maintenir un discours attractif pour les jeunes. Pour cela, les jeunes ont besoin d’un espace médiatique propre à eux. Un programme qui rompt avec les codes et propos traditionnels.
En fait, les jeunes ont besoin d’un nouveau langage créatif qui exprime mieux leurs soucis. Ils doivent se réapproprier une langue, la déconstruire, l’enrichir… bref la réinventer.
Le langage cinématographique se présente comme un langage tenace, audacieux et évolutif. Il s’agit d’un art et un support pour penser le monde : il permet aux jeunes de se structurer et de développer une vision sur le monde, sur l’autre et sur soi-même. Par conséquent, apprendre de et par le cinéma exige méthode et outils.